Den draed heeft een groep op facebook gecreëerd: Pour que Bergues redevienne flamande - Den draed

Reynaert - op Den draed - schreef:10/09/2010

Bonjour, je suis tout à fait contre la chtimania et la tendance qui voudrait faire de Bergues la “Chticity”.

J’aurais donc plutôt tendance à trouver votre initiative très sympathique et salutaire ! Mais je la trouve maladroite sur la forme.
Premièrement le titre. Si l’on dit que Bergues doit “redevenir” flamande, cela implique la possibilité qu’elle ait cessé de l’être ou qu’elle puisse cesser de l’être. Cet implicite est malvenu. Non, Bergues n’a pas à redevenir flamande, elle est flamande.

Et se poser d’entrée dans des termes de ‘revendication’ implique une prise de position préalable avec les termes posés avant même l’adhésion au groupe. Ce titre peut être compris de travers, ou perçu négativement. Je trouverais un intitulé plus ‘neutre’ dans la forme mais tout aussi significatif sur l’idée comme par exemple “Berguenaer, Flamand et fier de l’être” ou “les amis de Bergues flamande” plus propice à attirer des curieux, à éveiller la sympathie sans aucune ambiguïté.

Deuxièmement, cette liste de propositions qui ressemble à un programme politique. Je trouve la forme potentiellement contre-productive. En ce qui concerne l’arrêt du ch’ti-tour, même si ce bidule de marketing m’agace profondément, je pense que réclamer son arrêt est une erreur. Certains crieraient à la “demande d’interdiction” et feraient passer les soutiens de cette proposition pour des censeurs, des personnes qui veulent interdire…

Bref les mettraient dans le rôle des méchants chieurs de service. Tandis que les ‘fans-à-chtiques’ pourront encore se positionner comme gentils amateurs d’humour qui ne font de mal à personne et que viennent enquiquiner les casse-couilles de Flamands.
Bref pas sûr du tout que demander un arrêt du ‘ch’ti tour’ ne serve pas la soupe aux chtimisators pour inverser les rôles encore une fois !
Je pense que l’efficacité réside dans la pédagogie et l’humour : il faut mettre les rieurs de notre côté. Tout le problème est que pour l’instant ils sont plutôt de l’autre côté ! Tandis que ceux qui demandent qu’on ne passe pas leur identité flamande au rouleau compresseur chti passent pour les pisse-vinaigres.

On a en face un phénomène d’acculturation qui a comme arme de choc de se présenter derrière la bannière innocente d’un film humoristique, phénomène dont les partisans nient toute critique en utilisant un discours tactique de polarisation complètement honteuse et inique entre un soi-disant camp des sympas qui aiment se marrer, et qui serait naturellement doués de “chaleur humaine”, de toutes sortes de valeurs qu’ils s’arrogent automatiquement ; de l’autre côté il n’y aurait que, tous fourrés ensemble dans un grand sac, des rabat-joie, des parigots, des coincés, bref tous des ‘anti-chaleur humaine’ qui donnent des coups de pieds aux petits chats et n’aiment pas les bébés et les fleurs. D’un côté les “rieurs”, de l’autre des “râleurs”…

Non, il faut mettre les rieurs de notre côté !
Nous, Flamands qui sommes aussi amateurs d’humour, de convivialité, de bonne bouffe, mais qui nous sentons touchés dans notre affection pour notre bonne vieille identité flamande par toute cette logistique marketingo-néoidentitaire ‘chti’ qu’on nous impose doucement mais sûrement, pouvons-nous ne répondre que par des programmes et des revendications ?
Il faut de cela, naturellement, mais il faut aussi absolument se positionner aussi sur le terrain purement affectif et émotionnel, provoquer la sympathie et le “coup de coeur” pour notre bonne vieille Flandre et ses symboles, son patrimoine et sa culture.

Loin de moi la prétention d’être un spécialiste en terme de comm…
Mais il me semble qu’une terminologie très ‘englobante’ parlant à tous en toute simplicité mais avec un pouvoir d’évocation comme “Coeur de Berguenaer”, “Berguenaer de coeur” ou quelque chose dans le genre, pourraient avoir une grande puissance d’attractivité, en ayant l’avantage de ne pas laisser aux chtimaniaques le monopole du vocabulaire du coeur et des sentiments.